L'insomnie chronique est une affection si répandue qu'elle s'en est banalisée. Une difficulté dans sa prise en charge est que la cause d'une insomnie chronique est souvent mal déterminée.
C'est pourquoi on traite en général cette difficulté à dormir par des somnifères, faute de mieux. Un traitement par somnifères peut aider bien sûr, mais l'insomnie chroniqueest un couvercle qui peut cacher bien des troubles. Comment les révéler ? Comment les solutionner ? En fait la kinésiologie est suffisamment outillée pour découvrir des causes identifiables de l'insomnie chronique. Nous verrons dans l'étude du cas de Géraldine que l'insomnie chronique comme symptôme peut même révéler des causes psycho-traumatiques extrêmement profondes.
Insomnie : traitement du trouble du sommeil
En kinésiologie, nous cherchons d'abord une ré-harmonisation de l'équilibre du corps. Ce rééquilibrage initial s'effectue sur les énergies méridiennes de l'organisme. Notons pour ceux que le sujet intéresse qu'il existe d'autres approches pour effectuer ces rééquilibrages. Parmi les plus connues il y a l'homéopathie, médecine occidentale qui a déjà deux siècles d'existence. Il y a également la médecine chinoise (acupuncture notamment) qui est plus ancienne encore. L'équilibre méridien du corps est comme un cercle en mouvement. Une perturbation en un point de la roue influence l'ensemble du système, si bien qu'un déséquilibre constaté quelque part peut avoir des origines diverses. En outre les personnes elles-mêmes ne sont pas interchangeables, chaque cas est particulier. Il ne faut donc pas voir dans l'histoire de Géraldine un cas d'école d'insomnie chronique. Si les causes changent pour chaque personne, il est certain que causes il y a. On ne souffre pas d'insomnie chronique par hasard.
Nuit noire, nuit blanche...
« Je ne dors plus» me dit Géraldine. Géraldine est une cliente de longue date, pour qui les principes de la Kinésiologie Essentielle sont familiers. Nous avons déjà abordé d'autres questions, mais aujourd'hui nous nous attaquons à l'insomnie chronique. Nous commençons par déblayer le terrain, en ramenant au point zéro sa chambre, son lit, tout son petit environnement nocturne. Le point zéro est un principe d'annulation de toutes les tendances, de toutes les oppositions, qui permet de relâcher les tensions en les articulant autour d'un point neutre. Le point zéro est applicable à différents niveaux, autant à l'intérieur de soi que dans un environnement, des relations d'entreprise, etc. Ici, la mise au point zéro apparaît comme non-significative : il faut chercher ailleurs. En fait, Géraldine ne veut jamais aller au lit, elle traine. Son médecin lui a prescrit des somnifères, mais elle ne les prend qu'à minuit... En Kinésiologie Essentielle, nous cherchons et appliquons alors les protocoles nécessaires pour accompagner la part d'elle-même qui ne veut pas aller se coucher. Nous essayons de définir de petits cérémonials, comme aller marcher ou se faire un décaféiné, un dérivatif qui apaise cette part angoissée. Ces petites aides marchent souvent pour les angoisses passagères, mais là nous sommes sur quelque-chose de plus... important. Il faut descendre plus profond. Alors pour Géraldine, la raison d'être de ses insomnies émergera progressivement, les souvenirs enfouis remonteront à la surface.
Insomnie : causes
Nous testons. Le thême : « Avoir honte de soi » sort positivement. « Cela me parle » me dit-elle. Elle raconte. Quand elle était jeune enfant, ses parents la mettaient au lit très tôt, autour de 19 heures. Sa chambre était une pièce toute petite, sans fenêtre. Elle était très angoissée par cela. Pour oublier cette angoisse, elle jouait aux devinettes avec son frère sur le thème de la journée du lendemain, par exemple est-ce que ma maîtresse sera là, réponse oui/non/peut-être...
Nous allons plus profond. Plus jeune encore, elle se souvient qu'on l'avait envoyée en colonie. Les enfants dormaient dans un grand dortoir, avec la chambre du surveillant à l'entrée. Comme elle était la plus petite de tous, on avait mis son lit juste à côté de la chambre en question. Il était arrivé plusieurs fois que le surveillant, constatant chahut ou bavardage parmi les enfants, sorte de la chambre, administre une correction à Géraldine pour l'exemple, en lui reprochant de faire semblant de dormir, et ce faisant l'éveillant de son sommeil. Géraldine est aujourd'hui proche de la cinquantaine, ce genre de chose n'arrive plus à notre époque, mais avant on était plus dur avec les enfants. Cela n'a pas l'air de grand-chose comme ça... mais chez un tout jeune enfant, loin de chez lui, cette surprise et cette violence, quelles répercussions ! Elle en avait conçue l'angoisse d'aller au lit.
Le fleuve des souvenirs creuse son lit dans la mémoire
Je continuais en Kinésiologie Essentielle à dénouer les blocages qui se succédaient, ce qui permettait aux souvenirs enfouis d'être à nouveau accessibles à la conscience, par fragment d'abord puis par tranches de plus en plus complètes. Arrivés à ce point de la consultation, nos séances ressemblaient à une conversation dans laquelle Géraldine détaillait ce qui remontait, et où je nettoyais sans arrêt les blocages, testait le chemin pour aller plus profond tout en lui répondant oralement.
C'est lors d'une de ces ultimes séances qu'est remonté ce qui suit. Retour à la petite enfance dans sa maison. Les parents avaient leur chambre juste à côté de la sienne, et il fallait la traverser pour aller aux toilettes. Mais ils l'interdisaient. Alors ils avaient un pot de chambre, le même pour lui et son frère, pot qu'il fallait vider au matin... c'est cet événement, ce souvenir-là, qui créait cette honte en elle, le thème de départ.
« Je l'avais oublié ! » s'exclame-t-elle. La conscience de tout cela lui permettait d'expliquer longuement à cette part d'elle même qui avait été subjuguée : « Oui, il y a des toilettes en face. Oui, on a le droit de se lever... » Longuement, parce qu'une part d'elle-même était figée, guère convaincue de cette liberté.
Géraldine guérit de son insomnie chronique
Certains lecteurs feront remarquer la ressemblance de cette consultation avec une séance de psychanalyse. Cette ressemblance n'est qu'une apparence, puisque la Kinésiologie Essentielle travaille consciemment sur les énergies, parfois sur des énergies très subtiles telles que le sont les émotions et les souvenirs. Ce n'est pas du tout le cas de la psychanalyse, qui part d'un autre principe. La Kinésiologie Essentielle est sans aucun rapport avec la psychanalyse.
Géraldine n'était évidemment pas responsable de sa pathologie, l'insomnie chronique. Il n'était pas important pour elle de trouver des responsables, et d'ailleurs d'un point de vue thérapeutique c'était totalement inutile. La seule chose qui comptait était de dénouer le blocage psycho-émotionnel qu'avait implantés ces traumatismes. L'angoisse s'était liée à la honte (d'où le thème Honte de soi qui était ressorti), avec des répercussions sur l'adulte qu'elle était devenue. En dénouant le blocage, elle résolut son problème d'insomnie chronique. Mais surtout elle permit à son être de se réapproprier cette part de soi enfouie. L'Essence la reconnut sous le thême « Etre fière de soi ».
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