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COLÈRE : COMMENT L'APPRIVOISER

Dernière mise à jour : 16 sept. 2022

La colère est une chose étrange..


C'est une émotion universelle qui se manifeste en chacun de nous pour des raisons différentes. Elle arrive comme une furie, nous emporte, et souvent pour de bonnes raisons. Un problème, une contrariété nous met en colère. La cause de cette colère est le plus souvent en lien avec le sentiment d’injustice, d’incompréhension, de frustration… La colère vient recouvrir nos blessures comme un cataplasme quand nous avons perdu nos moyens, quand nous ne pouvons plus élaborer d’autre réponses. La colère est une fabuleuse loupe grossissante qui nous montre sans détour nos limites et nos parts d’ombres que nous n’avons pas encore explorées.


Alors oui, c’est sûr à certains moments il est presque sage d’être en colère, mais le souci c’est ce qu’elle produit comme effets secondaires dans notre corps et dans nos relations, même si c’est une « sainte colère ». L’avez-vous remarqué ? On tente majoritairement de faire passer sa colère sur notre entourage proche.



Et si nous nous laissons trop souvent entraîner par la colère, si nous ne nous limitons pas, si nous en faisons notre habitat, cela va devenir chez nous un trait de caractère : nous risquons de devenir cynique, agressif, dominant voir pervers…


Et toutes les situations sont valables : notre enfant ne s’habille pas assez vite, notre conjoint reste trop devant Netflix depuis le début du confinement, c’est toujours nous qui vidons le lave-vaisselles, ou le tube de dentifrice est vide… et malheur à celui ou celle qui croise notre route, surtout en période de confinement où nous touchons plus facilement qu’à l’accoutumée nos limites, nos peurs, nos frustrations sans pouvoir nous calmer en faisant du sport, en allant prendre l’air, en ayant la possibilité de nous retrouver un peu seul pour nous calmer. Et pourquoi pas méditer ?


Bon, voilà la problématique, maintenant qu’avons-nous comme moyens efficaces pour sortir de là? Car la première personne qui souffre de notre colère c’est nous-même. En colère nous ne sommes ni heureux ni paisible. Au contraire, notre coeur brûle et notre cerveau bouillonne.


Nous pouvons déjà commencer par porter notre attention sur les sensations de notre corps qui nous indique cette émotion : le coeur qui accélère, une chaleur au visage, un besoin de bouger, une oppression thoracique... apprenez à détecter les signes qui vous montrent que vous êtes en train de perdre pied. Puis accueillez cette émotion et respirez ! Prenez ce temps d'identification et d'accueil.


Dans un second temps nous pouvons aussi aller nous excuser auprès des personnes que nous avons agressées.

Car oui, c’est bien nous qui vidons toujours le lave-vaisselle mais nous pouvons aussi faire passer l’info sans dire : « J'en ai raz le bol, c’est toujours moi qui fait tout dans cette baraque ». Ces mots sont blessants et peuvent casser une relation ou un enfant. Nous pouvons à notre tour par notre colère réveiller des blessures profondes chez l’autre qui va soit se soumettre soit nous crier dessus à son tour. C’est un cercle vicieux.



Quels sont les outils que nous avons à notre portée ?

Nous pouvons apprendre à developper notre patience car si nous nous énervons à cause d’un plat mal rangé, d’un lit pas fait ou d’un contre-temps pourquoi cela nous énerve-t-il ?


La colère ne vient pas de fait extérieur elle vient de notre esprit qui réagit à des faits extérieurs et c’est une réaction humaine.

Apprendre la patience envers soi-même, envers ses limites c’est un chemin qui permet petit à petit de reprendre le contrôle de votre vie.


Rappelons-vous que la colère vient et repart, elle n’est pas permanente, voyez-là comme une alliée qui vous signale que vous vivez une situation ou une relation qui vous met en difficulté, que vous avez peut-être dépassé vos limites et que vous êtes épuisé.


Vous devez apprendre à être patient avec vous-même, à prendre le temps de regarder l'émotion qui monte en vous : à qu'elle situation déjà vécue cela vous ramène ? Prenez le temps d'observer, de respirer, de sentir ce qui est touché en vous.



Je prends une minute pour passer de la théorie à la pratique, imaginons... :


Ce matin, au réveil, vous repensez à une situation professionnelle qui vous stresse particulièrement, vous sentez que la part de vous qui a détesté l'injustice doit « subir sans pouvoir réagir », et voilà que la colère gronde en vous, qu'elle vous bloque le plexus et vous empêche d'apprécier votre café du matin.


Alors, comment calmer votre colère ?


Dans un premier temps vous pouvez accueillir cette émotion, la voir comme une amie qui vient vous rendre visite et vous porter un message. Et si vous vous demandez quel est le message et bien je vais vous donner mon astuce, celle que je m'applique quand j'en ai besoin.


Pour commencer, j'accepte de me dire que ce que je ressent m'appartient à 100%, parce que c'est moi qui le vis, c'est moi que cette situation met en colère.

Ensuite, j'essaie de voir spontanément à quelle autre situation passée cette colère me ramène, à quel autre moment difficile ?

Et si je n'ai pas le temps sur le moment, dès que je me retrouve au calme, je me réserve un moment, je prends une feuille et j'écris tout se qui me passe par la tête à propos de cette situation, en d'autres termes, j'évacue ma colère en écrivant à la personne ou à la situation avec qui je suis en désaccord ou/et difficultés. Et bien sûr cette lettre, je ne la donne pas et je ne la garde pas non plus, je la jette ou si besoin, je la brûle.


Et pour finir, quand je sens que j'ai vraiment retrouvé mon calme, que j'ai fait le point avec mes besoins dans cette situation, je passe à l'action. Réponse à un mail ou un SMS, organisation d'un rendez-vous avec la personne concernée, pour parler calmement du désaccord, bref au plus vite je cherche un moyen pour sortir de cette situation ou relation qui me met en colère.


Si vous n'arrivez pas à trouver ce qui vous met dans cet état de colère ou comment vous en sortir, c'est que vous avez besoin d'un temps de maturation. Ce temps de maturation n'est pas du temps perdu, c'est un temps d'observation et d'auto-analyse. Vous pouvez l'utiliser faire des choses qui vous font du bien : faire une marche, lire, nager, aller voir une exposition, boire un café en terrasse, jardiner, cuisiner ou ranger votre maison... méditer.

Par contre, ce moment ne doit pas être un temps de rumination mentale pendant lequel vous allez élaborer en boucle des scénarios imaginaires pour régler vos comptes, essayer de comprendre pourquoi c'est à vous qu'on a fait ça ou encore écrire des lettres de doléances dans votre tête.


Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi utiliser des moyens qui vont parler à votre subconscient pour vous mettre sur la voie, comme vous tirer des cartes des anges, ou ouvrir un livre de développement personnel que vous aimez au hasard et lire cette page pour voir si cela vous parle, ou pourquoi pas le yi-king ?

Faites vous confiance, laissez parler votre inconscient, il détient souvent la bonne clé.



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