L'allaitement maternel jusqu'à quel âge ? Concilier l'allaitement avec la reprise du travail est souvent un problème aigu. Le passage par la case ''nounou'' ne va pas forcément de soi pour le bébé.
On m'a ainsi consultée pour un bébé en pleurs une semaine entière chez sa nourrice. Entre la souffrance du bébé, le sentiment de culpabilité maternelle, les ''conseils'' d'un entourage peu familier de l'allaitement maternel, comment garder sa sérénité et trouver une solution intelligente ? L'allaitement jusqu'à quel âge ?
Contrairement à ce qu'on peut entendre, le sevrage n'est pas une solution en soi. Le moment où doit être sevré un bébé ne devrait pas être dicté par les circonstances ou pire, par des présupposées éducatives douteuses (j'y reviens), mais par l'intérêt bien compris de l'enfant et de sa maman. En fait c'est bien à ces deux-là, maman allaitante et bébé, de déterminer le nombre de tétées avant d'arrêter l'allaitement. La Kinésiologie Essentielle est par nature à l'écoute des angoisses et des craintes intimes – c'est la base même de son succès – même chez de si jeunes enfants. Nous allons voir dans le cas de Prune, la petite fille qui est à l'origine de cet article, que les bébés ne sont pas compliqués : ce sont les adultes qui compliquent tout.
Allaitement maternel et âge du bébé
Jusqu'à quel âge l'allaitement maternel ? L'OMS conseille aux mamans, dans cet article consacré aux avantages de l'allaitement maternel pour la santé du nouveau-né , de nourrir au sein leur nourrisson (allaitement exclusif) au moins les 6 premiers mois. En réalité, on peut aller bien au-delà et le problème est surtout, dans nos pays occidentaux, de concilier les nécessités de l'allaitement avec les contraintes professionnelles, ce qui inclut généralement l'emploi d'une nourrice. C'est là, chez la nourrice, que les choses ont débuté pour Prune. Et si vous ne savez pas jusqu'à quel âge l'allaitement maternel doit être maintenu, vous allez voir que les bébés, eux, le savent...
Prune est une belle petite brune de 9 mois. La maman reprenant le travail, Prune s'apprête à aller chez la nourrice. Cette dame a déjà accompagné le premier enfant du couple, avec succès. C'est une nounou professionnelle, pas de problème de ce côté-là. Elle a plusieurs autres bébés en charge. La mère est parfaitement confiante envers la nourrice. Prune étant d'un caractère perpétuellement paisible, elle prévoit pour le bébé une simple et courte adaptation : « ça va rouler tout seul... ».
On reproche à la mère d'allaiter son bébé trop longtemps
Et bien non, ça n'a pas roulé. Prune pleure. On la met dans le Cosi : elle pleure en regardant la porte d'entrée. Aucun jeu, aucun dérivatif ne la calme. Elle ne veut pas de ce qu'on lui donne à manger, pas même les biberons que sa maman lui a préparé avec un tire-lait. Elle pleure ainsi pendant 3 heures, avant que la nounou ne finisse par appeler le père en désespoir de cause (le père travaille à son compte, il est le plus disponible). Ouf !
Mais les parents insistent. Le lendemain, la même scène se reproduit, et encore le surlendemain. L'affaire dure une bonne semaine avant que l'on fasse appel à moi.
De son côté la mère, on s'en doute, ne vit pas les choses de gaîté de cœur. Elle lutte contre un sentiment de culpabilité. Il n'est déjà pas simple d'être sereine alors que l'on est coincée au travail tout en sachant son enfant en souffrance à la même minute. Mais il y a plus: on fait le reproche aux parents d'allaiter le bébé, faisant valoir qu'en continuant à l'allaiter ainsi, l'enfant n'arrive pas à se détacher de sa mère et à coexister avec le monde extérieur, à commencer par la nourrice.
La maman doute. Elle s'efforce plus ou moins de suivre ces suggestions. Elle évite de prendre l'enfant dans ses bras au retour de son travail, pour essayer de couper un peu le lien. Sa culpabilité se superpose à son insatisfaction pour une telle ''solution'' qui, de toute manière, s'avère parfaitement inefficace. Les choses empirent même. L'enfant se met à régresser : il faisait ses nuits, il ne les fait plus. Il était paisible, il devient irritable. Il veut tout le temps téter. Le bain, les repas : tout se passe mal...
Allaitement maternel : il faut donner du temps au temps
La maman consulte son médecin homéopathe, lequel me l'adresse pour une séance Skype. Je teste : quel est le thême du bébé dans cette situation ? Je trouve : bébé Prune est EN PANIQUE. Les rééquilibrages montrent que Prune se sent physiquement et énergétiquement perdue, elle a perdu ses repères physiologiques et se retrouve dans la plus grande confusion. Cela se traduit chez elle par une surcharge du système nerveux, un état de nerf permanent.
En Kinésiologie Essentielle, nous avons cherché ce qui permettrait à Prune d'être dans son Essence, c'est-à-dire de trouver un état de stabilité, de sérénité et de bonheur propre à sa nature profonde (ce pourrait être une des multiples définition de l'Essence). Résultat ? Prune a le besoin essentiel d'être portée, le besoin physique d'être tout contre sa mère. Elle a besoin de moments tout simples avec sa maman, moments qui lui serviront de points de repère dans les grands changements.
La maman et moi avons donc établi la stratégie suivante. Quand elle récupère Prune après son travail, elle l'allaite immédiatement, puis la prend dans l'écharpe de portage pendant 1 heure au moins. Cela permet à l'enfant de se détendre, le bébé se relâche de ses tensions. Prune a besoin de stabilité, pour cela elle a besoin en priorité de sa mère.
Doit-on imposer le sevrage à l'enfant ?
C'est le moment de faire une parenthèse. On entend dire parfois qu'il est nécessaire de laisser pleurer les bébés le soir parce qu'autrement ça les rend capricieux. On parle de couper symboliquement le cordon comme si la relation fusionnelle bébé-maman était un problème dont il fallait ''sevrer'' l'enfant dès qu'il a 2 mois, 4 mois, 8 mois... Ces procédés sont à mettre en parallèle avec la désaffection de l'allaitement maternel au profit du biberon. Mais finalement, qui a posé la question au bébé sur ses préférences ? Cette question est moins malicieuse qu'il n'y paraît si l'on songe que l'on dispose aujourd'hui d'outils (la kinésiologie en est un parmi d'autres) pour ''écouter'' ce que dit bébé.
Dans la mesure où l'on peut généraliser le cas de Prune, il est primordial pour le bébé d'être porté. Je crois qu'il faut donner au bébé son temps de portage et d'allaitement, parce que c'est la nature même de sa relation avec son environnement, dont sa mère est le premier maillon. Il passera à autre chose naturellement et de lui-même quand le moment sera venu. Cet avis ne nie pas la nécessité du sevrage du lait maternel, mais privilégie en premier lieu les besoins réciproques du bébé et de la mère.
Lactation, délectation et délit d'amour maternel !
En Kinésiologie Essentielle, nous avons déterminé les protocoles nécessaires pour que l'éloignement de maman soit vécu dans l'harmonie. Le premier protocole consiste à syntoniser le vide intersticiel pour qu'il vibre à la fréquence de l'Essence. En simplifié, ce protocole permet à Prune de se ''brancher'' sur la fréquence de son Essence plutôt que d'être submergée par la panique et la confusion.
Le second et dernier protocole s'appelle « Intégration de la polarité positive ». Que signifie-t-il ? Prune était heureuse lorsqu'elle était maternée et allaitée, mais perdait ce bien-être et cette sécurité lorsque maman partait et qu'elle quittait ce moment. L'application de ce protocole permet à Prune de se dire, en somme : « Maman est repartie au travail mais tout ce bonheur reste avec moi, je le garde, j'en bénéficie encore, ça me construit ! » . Même si Prune ne se dit pas cela avec des mots, on voit bien que la démarche – si souvent présentée à travers ce Blog – est la même que chez l'adulte : déblocage, jonction avec l'Essence, nouveaux choix...
La maman a donc cessé de penser qu'elle était une mauvaise mère. On a confirmé à Prune qu'elle avait encore le droit d'être un bébé materné. Une nouvelle réalité est apparue: on peut materner tout en ayant une activité professionnelle. De fait, la mère s'est mise à préparer l'instant du portage et de l'allaitement en y songeant dans la journée.
Bébé arpente la voie lactée...
Prune est retournée chez la nourrice. Elle n'a pas pleuré. Elle a commencé à manifester des signes de nervosité seulement quand les parents des autres bébés sont venus l'un après l'autre récupérer leur progéniture, sans plus.
Par la suite, le bébé étant accepté dans ses besoins essentiels, la maman ayant assumé une position personnelle plus en accord avec sa propre Essence, la situation s'ouvrit d'elle-même à d'autres possibilités (voir l'article La pensée positive). La grand-mère s'est manifestée, elle a demandé si elle aussi pouvait prendre soin de l'enfant. Elle a donc gardé Prune le matin jusqu'à midi, ce qui permettait à la maman de la rejoindre le temps du repas pour l'allaiter et la porter, avant qu'elle n'aille chez la nourrice l'après-midi. C'était une excellente solution de transition qui a duré 5 mois.
Ce que l'on peut retenir de l'aventure de Prune, c'est qu'il n'y a pas de ''bonne'' mère ou de ''bon'' bébé. Il n'y a pas de règle unique en matière parentale, tout est affaire de caractère et de sensibilité. Nous n'avons pas tous le même tamis pour filtrer le sable de la vie. Il faut prendre son temps.
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