
CARTE BLANCHE À AUDREY: PARTIE 2
Dernière mise à jour : 14 mai 2018
Vendredi 13 Avril 2018 :
La séance précédente m’a permis de me rappeler qu’il fallait que je rêve mes rêves, que je les fasse vibrer, que je les pense, que je les fasse grandir. Que j’arrête de les limiter à ce que le présent pouvait me laisser penser de concevable. Car à ce rythme-là j’étais mal partie pour la vie vibrante que j’attendais ! Arrêter d’attendre ! C’est à moi de changer pour enfin avoir ce que je souhaite.
Lara me propose d’aller regarder mes besoins via l'Arbre Tiki et la pyramide améliorée de Maslow, et de les tester moi-même.
En ressort :
- CORPS PHYSIQUE : Besoin de Reconnaissance; reprendre son pouvoir, participer à la
définition des objectifs.
- CORPS MENTAL : Besoin de Survie; recevoir une juste rémunération, travailler dans des
conditions acceptables. (Le mental me demande d’avoir des choses intéressantes à travailler
et de faire partie intégrante de l’équipe ; il peut être un très bon allié, ne pas l’isoler).
- CORPS EMOTIONNEL : Besoin d’Appartenance; avoir l’occasion d’entrer en contact avec les autres.
- CORPS SPIRITUEL : Besoin de Survie; recevoir une juste rémunération.
L’identification de ces besoins nous amène à plonger un peu plus en profondeur, dont voici les plus importants repérages :
Je passais beaucoup d’énergie à motiver les autres à suivre leurs rêves, leur répétant avec
passion que la vie est courte, que nous n’avons devant nous que les limites que nous nous
imposons, que la vie c’est du fun pas de la survie, qu’on choisit, qu’on est créateur de notre
vie etc etc etc. Je viens de réaliser que toute cette énergie dépensée, toutes ces discussions
animées où certains de mes proches me faisaient remarqué mon investissement démesurée :
je me parlais à moi-même et je ne m’entendais pas … Je criais aux autres de suivre leurs
rêves et je ne courrais même pas après les miens. Cela me fait faire le lien avec la séance
précédente au sujet d’une carte tirée, qui indiquait je cite « Ce que je vois dans la vie de
l’autre, ne serait-il pas plutôt en moi ? Ma vision est-elle claire ou déformée par ce que je ne
veux pas voir en moi ? ». Ouch, ça pique ! J’hurlais au monde de ne pas passer à côté de leur
vie en les secouant comme des pommiers (et la plupart du temps ça marchait) mais je
passais littéralement à côté de la mienne sans une once de lucidité. Comme si pour moi
c’était trop tard de toute manière : WTF !
Ma relation avec ma mère :
Contexte : relation mère fille fusionnelle, voir même passionnelle tant les émotions étaient
vécues dans les extrêmes. Une maman qui vivait pour ces 3 filles dont je suis l’ainée,
divorcée, enfant mal aimée, ma chère maman était torturée par tout un tas de démons qui
ont eu raison d’elle puisque décédée à 47 ans d’un cancer en 2014. Elle m’aura transmis
beaucoup de valeurs, dont l’amour inconditionnel, le dévouement, le rien est impossible à
qui y croit, le lien familial, le goût à la vie.
Malheureusement j’ai aussi hérité d’un tas de bagages que je me serais bien passé et que je
commence tout juste à remarquer. Notamment, les croyances limitantes quant à la
réalisation de projets (peur de l’échec/du jugement), le rapport à l’argent, sa peur du
manque et son assimilation au bonheur camp; à la réussite, le fait de rester figée dans des
situations inconfortables en s’en plaignant sans bouger, et enfin et surtout Son message de
fin de vie à quelques jours de son départ : « profite de la vie ma fille, je me suis plantée, le
bonheur est simple, fais toi pas chier ». C’est de loin ce message qui m’a créé mon bug
interne. J’ai la destination mais je n’ai pas la carte ?! Comment je fais du coup maman ?! Ah
merde t’es partie !
Je me suis alors retrouvée là sonnée par ce départ brutal, avec une soif de « vengeance » de
son existence qui me faisait dire « Je vais vivre : pour moi, pour toi : je vais bouffer la vie ! ».
Mais comment on fait en fait ? … ERREUR SYSTEM … J’ai alors bouclé !
Je remarque donc que j’ai une soif de vivre époustouflante mais qui est aujourd’hui au
service de rien. Que j’ai des bagages qui ne m’appartiennent pas côté peurS et que je
m’aperçois ne pas poursuivre mes rêves, pire je ne les pense même pas.
Lara m’amène alors à chercher d’où peut venir cet abandon, cette résignation face à ma
propre existence. On identifie alors autre joli morceau :
En effet, à la question que veux-tu faire dans la vie, j’ai répondu toute ma jeunesse que je
voulais travailler avec les chevaux. C’était la seul idée d’orientation que j’avais et dans
laquelle je me projetais à 100% sans aucune hésitation. Mais j’ai alors essuyé de multiples
échecs se soldant par des « Ma fille, ce secteur n’est pas prometteur, tu vas galérer, tu
n’auras pas d’argent (et ma mère basant une bonne partie du bonheur sur l’argent elle
devait en conclure, je suppose, que je n’allais pas être heureuse). Ce discours était surement
plein d’amour de son côté, elle voulait ce qu’elle pensait de mieux pour moi, seulement elle
n’avait pas envisagé que je pouvais désirer les choses différemment…
Quand mes parents ont enfin pu me payer un cours d’équitation par semaine (après m’avoir
fait essayer tout un tas d’autres sports tels que judo, danse, gym etc en espérant que l’idée
me passe) je crois que des fleurs ont poussées dans mes yeux (pour dire). J’étais tellement
contente d’y aller, qu’une fois arrivée sur place l’émotion était si forte que j’en vomissais … Je n’arrivais pas à manger le matin et la plupart du temps je rêvais la veille d’une situation
rocambolesque qui rendait impossible mon arrivée à l’heure au cours. On n’est pas loin de
l’angoisse quoi. J’avais tellement attendu que je n’y croyais pas. Je me suis mise à faire des
concours, comme mes sœurs pouvaient faire des spectacles de danse, mais personne ne
venait me voir (ou alors cela a dû arriver 3 fois) car d’une part c’était long et surtout m’a
mère était terrifiée à l’idée que je tombe et me fasse mal.
Tous les Noëls et anniversaires je rêvais d’une seul et même chose : que l’on m’offrait LE
cadeau suprême qui m’aurait comblé en un instant pour toute une vie : un cheval. Je vivais
pour ces êtres splendides qui me fascinaient. Mais j’ai grandi avec un discours ferme qu’avoir
un cheval était impossible, nous n’avions pas assez d’argent, le cheval c’était pour les riches
et nous ne l’étions pas. J’avais qu’à faire des études pour avoir un métier qui rapporte et ainsi
une fois adulte m’acheter mon cheval. (Note à moi-même : Oh mon dieu c’est tellement ce