Vendredi 13 Avril 2018 :
La séance précédente m’a permis de me rappeler qu’il fallait que je rêve mes rêves, que je les fasse vibrer, que je les pense, que je les fasse grandir. Que j’arrête de les limiter à ce que le présent pouvait me laisser penser de concevable. Car à ce rythme-là j’étais mal partie pour la vie vibrante que j’attendais ! Arrêter d’attendre ! C’est à moi de changer pour enfin avoir ce que je souhaite.
Lara me propose d’aller regarder mes besoins via l'Arbre Tiki et la pyramide améliorée de Maslow, et de les tester moi-même.
En ressort :
- CORPS PHYSIQUE : Besoin de Reconnaissance; reprendre son pouvoir, participer à la
définition des objectifs.
- CORPS MENTAL : Besoin de Survie; recevoir une juste rémunération, travailler dans des
conditions acceptables. (Le mental me demande d’avoir des choses intéressantes à travailler
et de faire partie intégrante de l’équipe ; il peut être un très bon allié, ne pas l’isoler).
- CORPS EMOTIONNEL : Besoin d’Appartenance; avoir l’occasion d’entrer en contact avec les autres.
- CORPS SPIRITUEL : Besoin de Survie; recevoir une juste rémunération.
L’identification de ces besoins nous amène à plonger un peu plus en profondeur, dont voici les plus importants repérages :
Je passais beaucoup d’énergie à motiver les autres à suivre leurs rêves, leur répétant avec
passion que la vie est courte, que nous n’avons devant nous que les limites que nous nous
imposons, que la vie c’est du fun pas de la survie, qu’on choisit, qu’on est créateur de notre
vie etc etc etc. Je viens de réaliser que toute cette énergie dépensée, toutes ces discussions
animées où certains de mes proches me faisaient remarqué mon investissement démesurée :
je me parlais à moi-même et je ne m’entendais pas … Je criais aux autres de suivre leurs
rêves et je ne courrais même pas après les miens. Cela me fait faire le lien avec la séance
précédente au sujet d’une carte tirée, qui indiquait je cite « Ce que je vois dans la vie de
l’autre, ne serait-il pas plutôt en moi ? Ma vision est-elle claire ou déformée par ce que je ne
veux pas voir en moi ? ». Ouch, ça pique ! J’hurlais au monde de ne pas passer à côté de leur
vie en les secouant comme des pommiers (et la plupart du temps ça marchait) mais je
passais littéralement à côté de la mienne sans une once de lucidité. Comme si pour moi
c’était trop tard de toute manière : WTF !
Ma relation avec ma mère :
Contexte : relation mère fille fusionnelle, voir même passionnelle tant les émotions étaient
vécues dans les extrêmes. Une maman qui vivait pour ces 3 filles dont je suis l’ainée,
divorcée, enfant mal aimée, ma chère maman était torturée par tout un tas de démons qui
ont eu raison d’elle puisque décédée à 47 ans d’un cancer en 2014. Elle m’aura transmis
beaucoup de valeurs, dont l’amour inconditionnel, le dévouement, le rien est impossible à
qui y croit, le lien familial, le goût à la vie.
Malheureusement j’ai aussi hérité d’un tas de bagages que je me serais bien passé et que je
commence tout juste à remarquer. Notamment, les croyances limitantes quant à la
réalisation de projets (peur de l’échec/du jugement), le rapport à l’argent, sa peur du
manque et son assimilation au bonheur camp; à la réussite, le fait de rester figée dans des
situations inconfortables en s’en plaignant sans bouger, et enfin et surtout Son message de
fin de vie à quelques jours de son départ : « profite de la vie ma fille, je me suis plantée, le
bonheur est simple, fais toi pas chier ». C’est de loin ce message qui m’a créé mon bug
interne. J’ai la destination mais je n’ai pas la carte ?! Comment je fais du coup maman ?! Ah
merde t’es partie !
Je me suis alors retrouvée là sonnée par ce départ brutal, avec une soif de « vengeance » de
son existence qui me faisait dire « Je vais vivre : pour moi, pour toi : je vais bouffer la vie ! ».
Mais comment on fait en fait ? … ERREUR SYSTEM … J’ai alors bouclé !
Je remarque donc que j’ai une soif de vivre époustouflante mais qui est aujourd’hui au
service de rien. Que j’ai des bagages qui ne m’appartiennent pas côté peurS et que je
m’aperçois ne pas poursuivre mes rêves, pire je ne les pense même pas.
Lara m’amène alors à chercher d’où peut venir cet abandon, cette résignation face à ma
propre existence. On identifie alors autre joli morceau :
En effet, à la question que veux-tu faire dans la vie, j’ai répondu toute ma jeunesse que je
voulais travailler avec les chevaux. C’était la seul idée d’orientation que j’avais et dans
laquelle je me projetais à 100% sans aucune hésitation. Mais j’ai alors essuyé de multiples
échecs se soldant par des « Ma fille, ce secteur n’est pas prometteur, tu vas galérer, tu
n’auras pas d’argent (et ma mère basant une bonne partie du bonheur sur l’argent elle
devait en conclure, je suppose, que je n’allais pas être heureuse). Ce discours était surement
plein d’amour de son côté, elle voulait ce qu’elle pensait de mieux pour moi, seulement elle
n’avait pas envisagé que je pouvais désirer les choses différemment…
Quand mes parents ont enfin pu me payer un cours d’équitation par semaine (après m’avoir
fait essayer tout un tas d’autres sports tels que judo, danse, gym etc en espérant que l’idée
me passe) je crois que des fleurs ont poussées dans mes yeux (pour dire). J’étais tellement
contente d’y aller, qu’une fois arrivée sur place l’émotion était si forte que j’en vomissais … Je n’arrivais pas à manger le matin et la plupart du temps je rêvais la veille d’une situation
rocambolesque qui rendait impossible mon arrivée à l’heure au cours. On n’est pas loin de
l’angoisse quoi. J’avais tellement attendu que je n’y croyais pas. Je me suis mise à faire des
concours, comme mes sœurs pouvaient faire des spectacles de danse, mais personne ne
venait me voir (ou alors cela a dû arriver 3 fois) car d’une part c’était long et surtout m’a
mère était terrifiée à l’idée que je tombe et me fasse mal.
Tous les Noëls et anniversaires je rêvais d’une seul et même chose : que l’on m’offrait LE
cadeau suprême qui m’aurait comblé en un instant pour toute une vie : un cheval. Je vivais
pour ces êtres splendides qui me fascinaient. Mais j’ai grandi avec un discours ferme qu’avoir
un cheval était impossible, nous n’avions pas assez d’argent, le cheval c’était pour les riches
et nous ne l’étions pas. J’avais qu’à faire des études pour avoir un métier qui rapporte et ainsi
une fois adulte m’acheter mon cheval. (Note à moi-même : Oh mon dieu c’est tellement ce
que j’ai fait… cela explique en grande partie pourquoi je me sens si paumée aujourd’hui).
Mes parents ne pouvant financer l’achat d’un cheval et son entretien, j’ai réussi à trouver
une opportunité réglant ce souci financier : on me proposait de me confier un cheval ! Je
n’avais qu’à trouver un pré. C’est alors mon père (qui avait la possibilité de prairies) qui s’y
opposa, m’indiquant qu’il ne voulait pas ce soucis en terme d’assurance … Je crois alorsqu’à
ce moment-là, au plus profond de moi quelque chose s’est brisé, j’ai été infiniment blessé et
meurtrie que personne ne puisse voir ce pourquoi je vibrais, ce qui m’animais. L’importance
que cela avait pour moi, la grandeur de ma déception et surtout l’incompréhension de ce
non soutien.
A l’époque je l’ai vécu comme l’opportunité de ma vie. La déception en était toute aussi
forte. Je pense qu’à ce moment-là, fatiguée de me battre et de m’agiter sans cesse en vain,
pour ce pourquoi je pensais être ma voie, j’ai jeté l’éponge. Je n’aurais d’aide de personne.
Au final ce n’était peut-être pas tant fait pour moi. Je n’avais plus qu’à faire ces études pour
gagner de l’argent …
Les arguments, tel des tentacules négatives, ont eu raison de moi, et j’ai intégré, avalé, un discours qui n’était pas le mien. Et j’ai cru à ce discours très longtemps, je pense que j’y crois d’ailleurs encore un peu aujourd’hui, puisqu’à 29 ans je découvre tout juste ce morceau non digéré, avalé à l’adolescence, qui au final ne m’appartient pas.
J’ai cessé de croire en mon rêve, j’ai arrêté de vibrer en m’imaginant dedans, j’ai stoppé le
processus de création dans la matière de mon meilleur futur… Comme une grande, toute
seule, je me suis bâtie de belles barrières m’indiquant « mes » limites. Personne d’autre
n’est à blâmer, il y a une dizaine d’années j’ai renoncé à moi-même … qu’elle tristesse
d’écrire ces mots !
Aujourd’hui à + 10 ans de cet épisode, c’est un peu comme si j’avais fait le tour du « faux »
futur que je m’étais vendu. J’ai expérimenté : ça ne marche pas ! Je ne suis ni heureuse, ni
comblée, je suis vidée, à terre, sans la moindre idée de savoir comment arriver à joindre mon
présent avec ce que je voudrais être mon futur. Il y a 10 ans j’ai choisi par défaut une filière
universitaire ‘la finance’; (mes copines du cheval faisaient ces études j’ai donc suivi, on aurait
bien pu me tirer une filière au sort s’aurait été pareil). Sans aucune conviction donc, je me
suis appliquée à la tâche, j’ai réussi mes diplômes, enchainé les CDI (j’en suis à mon 4 ième en 6 ans tellement je m’ennuie vite que je change), j’ai un bon salaire, une indépendance, bref tout ce que mes parents me souhaitaient, tout ce que j’avais fini par croire me souhaiter et pourtant … le vide intersidérale ! Où est Le BONHEUR tant attendu ? Où sont les animaux,
Où sont les arbres, la nature, le temps d’avoir le temps ?? …
Tout au long de ces 10 ans, j’ai toujours entendu « Olala dis donc je te voyais pas du tout
dans ce secteur » ; « incroyable, ton métier te ressemble tellement pas » ; « dingue, j’aurais
pas pu deviner, t’es plutôt une nana supra dynamique et joyeuse, ta profession est austère» :
et à chaque fois je me voyais répondre « oui en effet, moi non plus je ne comprends pas trop
ce que je fou ici – ça ne me correspond tellement pas et pourtant je ne vois pas comment
faire autre chose : je tourne en rond dans ma tête mais rien ne sort, bordel !! ».
C’est comme ça que tous les ans et demi environ je démissionne ; 18 mois c’est le temps
qu’il me faut pour faire le tour d’un poste, m’y ennuyer et repartir dans ma période
déprime de « bon sang ça peut pas être ma vie » ! Action, réaction, je démissionne mais
jusqu’à aujourd’hui je me suis toujours remise dans un poste similaire. Totalement bloquée
par mes croyances et désespérée de frustration de me sentir si loin de mon essence, d’un
univers qui me ferait vibrer, me sentir simplement au bon endroit, entourée, dans le fun,
l’amour, les animaux et la nature !
On fond de moi j’ai la conviction qu’effectivement ce quotidien de bureau n’est pas ma vie, c’est impossible, cela va et doit changer. Aujourd’hui j’ai envie que cela se fasse ! Je ne veux plus perdre de temps à attendre … j’ai la sensation de passer à côté de mes meilleures années.
Aujourd’hui en arrêt maladie depuis 3 semaines je réalise que l’idée de retourner au bureau
m’attriste, que mon bonheur n’est pas là-bas. Il est sûr que quelque chose est à écrire ici et
maintenant ! Les 10 ans à venir seront bien différent des 10 ans passés !
Ces retours en arrières, accompagnés de Lara, me permettent en post séance d’aller faire un câlin à l’enfant et l’adolescente que j’étais, me prenant dans les bras dans ces souvenirs douloureux de sensation d’abandon et de non soutien. J’en profite aussi pour faire des câlins à mes parents qui ont fait ce qu’ils pouvaient, ils pensaient bien faire et/ou du moins n’ont pas vu, su voir, les étoiles dans mes yeux. Ils ne faisaient « que » me traduire le discours bien rodé de la société axé sur l’argent, la peur et la consommation.
Ajouté à cela, Lara pointe du doigt que mon corps physique semblerait avoir une phobie:
« la maladie mentale ». Autrement dit pour moi, la peur de mourir avant d’avoir vécue Via le cancer de ma mère, accompagné de son dernier message et le temps qui passe, j’ai dernièrement développé une peur de partir sans avoir pu accomplir ce que je cherchais : vivre ! Mais du coup Audrey ça veut dire quoi vivre ? Pour moi ça veut dire être à la bonne place. Et je sais qu’aujourd’hui je n’y suis pas.
Je sais aussi que j’en ai ras le bol de mes pensées limitantes sur un changement de vie possible… J’ai envie de leur dire : si ma vie c’est de se lever tous les jours à 7h du mat’ pour enchaîner 8h le cul sur une chaise, à perdre ma jeunesse et ma santé, autant sauter du pont !
Cette deuxième séance vient donc faire résonner la première et m’amène à remettre en perspective mes croyances et mes limites.
Un retour dans le passé utile. Puisqu’on ne va pas y farfouiller en s’y
embourbant, on va juste pointer du doigt où cela à déconné. Où est-ce que j’ai déraillé ? J’y vois ainsi
plus clair dans l’explication de mon atterrissage actuel.
Autre point important de la séance : trouver un souvenir d’ancrage. Un moment lointain dans le temps, dans lequel je me suis sentie complète, légère, où j’avais envie de ne rien changer.
Identifier ce moment pour ensuite se souvenir de la sensation et la ramener dans le présent. Pour dire à toute mon équipe, corps, âme et esprit : voici ce que je veux ressentir à nouveau !
Même si aujourd’hui je ne sais pas si mon bonheur sera forcément avec les chevaux comme peut le laisser penser ce retour en enfance. Je sais aujourd’hui que j’avais des rêves, je sais qu’à un moment j’ai su ce que je voulais faire et cela vibrait fort !
Hier encore dans une conversation entre amis où chacun se remémorait ce qu’il souhaitait faire étant enfant, je me surprenais à dire « C’est étrange, mais je ne me souviens pas d’avoir un jour su ce que je voulais faire, ou d’avoir eu des envies concrètes »… Après cette séance, je souris devant ces lignes car j’avais carrément oublié ! Oublié qu’à un moment je savais ! Incroyable !
Donc quand ces derniers temps, je me surprends à me dire « je suis une personne insignifiante, qui suis-je, je n’ai rien de particulier, qu’est-ce qui me différencie d’une autre personne, qu’est-ce qui me définit … » Je me réponds aujourd’hui : ma chérie tu es unique et tu es définis par ce pourquoi tu vibres,
Alors laisse toi aller à vibrer et tu découvriras qui tu es.
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